Le Musée des Civilisations Noires
Inauguré le 6 décembre 2018 par le Président Macky Sall, le Musée des Civilisations Noires a pour objectif de mettre en lumière la contribution de l’Afrique au patrimoine culturel et scientifique mondial. Un projet de longue date, pensé par Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal, dès 1966. Ce n’est que dans les années 2000 que le projet est réellement mis en place, grâce à l’impulsion d’intellectuels sénégalais et du Président Abdoulaye Wade, qui pose la première pierre du MCN le 18 juillet 2003. Sont alors décidés le lieu du musée, ses missions, ses activités et ses stratégies.
En juillet 2016, lors de la Conférence Internationale de Préfiguration du Musée des civilisations noires, les objectifs principaux du musée sont formulés. Le MCN a pour objectif de devenir un “outil de développement scientifique, culturel, économique et social couplant technologie et respect des arts et cultures africaines”. Il n’est pas un musée ethnographique dans la mesure qu’il n’est pas uniquement consacré aux arts premiers, en plus de ne pas avoir l’objectif de commémorer l’histoire de l’esclavage. Aussi, il s’agit à travers ce projet de se réapproprier l’histoire culturelle “des cultures et civilisations des mondes noirs”.
Le MCN met en avant des œuvres d’art ancrées dans l’histoire sénégalaise et dans les pratiques culturelles du continent africain. Le public du musée est accueilli par un baobab en métal de 12 mètres de haut et de 22 tonnes, une œuvre du peintre et sculpteur haïtien Edouard Duval-Carrié. Selon Hamady Bocoum, directeur du musée, “l’œuvre est un arbre très présent dans les villes et villages d’Afrique”.
Plusieurs expositions temporaires prennent lieu au MCN tout au long de l’année, mettant en lumière la pluralité des arts africains. A l’occasion du Black History Month 2023, le musée a tenu une exposition sur l’identité noire, avec la collaboration de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, le West African Research Center et les peintres Yrneh Gabon et Kalidou Kassé.
Anouk Guessab et Emilie Ruiz