Sembène Ousmane

Le 1 janvier 1923, Sembène Ousmane, né à ziguinchor, en Casamance. 

Premier cinéaste et écrivain africain, reconnu dans le monde entier. Il marque l’histoire artistique de tout un continent avec ses écrits et films engagés. 

A l’occasion de son centenaire, Le ciné-club Samba Félix Ndiaye de Dakar a lancé, début janvier, son programme de projections des films du cinéaste. Ses films seront projetés dans des lieux publics jusqu’en octobre. L’occasion d’aller voir ou revoir les films de ce géant du cinéma. 

Ses influences et ses créations 

Arrivé en 1946 à Marseille clandestinement, il travaille comme docker dans le port. Il milite contre la guerre d’Indochine et l’indépendance de l’Algérie. C’est dans ce contexte qu’il publie notamment son premier roman, le Docker Noir, en 1956. Qui sera suivi de nombreux autres tél que Ô pays, mon beau peuple ou Les bouts de bois de Dieu.

Il écrira ainsi depuis la France jusqu’en 1960, date de l’indépendance du Soudan français. Il rentre alors en Afrique, voyage et se met au cinéma.

Pionnier du cinéma africain, il est reconnu comme étant un militant actif du cinéma en Afrique. 

« Mon devoir est de montrer qui nous sommes, nous, Africains, et de dire qui nous sommes » 

Il conçoit son cinéma comme un objet de lutte et de révolution. Selon lui, c’est un médium capable d’éduquer les Africains, de réveiller les esprits et de traduire leur identité. 

Avec son premier long métrage, la noire de…, réalisé en 1966, O.Sembène dresse le portrait d’un Afrique tourmenté, des luttes d’une société gangrenée par les injustices. Il met en scène le passé pour dénoncer les vérités brûlantes du présent. 

En 2007, sa mort sonne la fin d’une ère pour le cinéma africain. Il laisse derrière lui l’empreinte puissante d’œuvres humanistes et engagées. 

Témoignages poignants d’un continent unique, fier de sa culture. 

A voir  : 

Courts métrage : 

  • Borom Sarret, 1963 
  • Niaye, 1964

Longs métrage : 

  • La noire de …, 1966 
  • Xala, 1974 
  • Camp de thiaroye, 1987

 

Perrine Galan et Joséphine Bault