Séance de minuit : « Boulevard de la mort »
Dans le nuit du 29 avril, après avoir mangé dans le célèbre restaurant Canter’s Deli, nous sommes allés au New Beverly Cinema. Construit dans les années 1920, le cinéma reste l’un des plus anciens de Los Angeles.
Depuis 2007, ce cinéma fait parti de la propriété de notre cher Quentin Tarantino qui est un réalisateur de film à succès. N’oublions pas qu’avant d’être un cinéma, l’établissement a été ,durant un temps, un théâtre mais aussi un cinéma pornographique. Quelques années plus tard, le réalisateur annonce que le cinéma projettera à l’écran que des doubles programmes en 35 mm avec certaines copies de ses propres films. Il explique que pour lui c’est important de faire un cinéma « populaire, démocratique avec un bon esprit d’enfant ». Nous avons vu le film, dans ce cinéma à Minuit et nous sommes rentrés. Pour vous parler rapidement du film, Death Proof, Boulevard de la Mort en français, c’est un film réalisé par Quentin Tarantino, qui est séparé en deux parties. Il rend principalement hommage aux films des années 70 qui mettaient en avant les cascades sans l’aide de l’infographie. Le film aborde aussi différents problèmes de notre société, qui sont exploités de manière maladroite. On vous laisse aller voir ce film un peu déroutant, mais on tenait quand même à donner notre avis sur la séance de cinéma un peu particulière que certains d’entre nous ont vécu.
À la suite de ce voyage d’étude, le groupe a appris, à ses dépends, qu’aller voir un film aux États-Unis est une expérience totalement différente de ce dont la France nous a habitué. Après être arrivé 20 minutes en avance et s’être installé aux quatre coins de la salle, le petit groupe que nous représentions a vite réalisé que la sortie tardive ne serait pas aussi tranquille qu’espérée. Nous avons tout d’abord été accueillis par un présentateur qui a dépeint le film pendant quelques minutes, critiquant le format de projection européen au passage. Quand le film a commencé et malgré le fait que les lumières se soient éteintes, l’atmosphère euphorique engendrée plus tôt n’est pas redescendue. Pendant près d’1h50, le groupe a eu le droit à des réactions surdimensionnées d’un public, à majorité masculine, qui n’avait apparemment pas l’habitude de voir des jambes dénudées. À l’image des séries Z, les spectateurs ne se sont pas privés de faire part de leur ressenti tout au long du film, nous laissant pour la plupart assez mal à l’aise. De plus, le niveau sonore était assourdissant et venait donc renforcer l’inconfort que le groupe exprimait déjà.
La séance s’est fini sur une note assez trouble : le film bien que maladroit dans sa morale, aurait été largement mieux accueilli si le public s’était comporté différemment. Malgré la surprise, cela reste une expérience à vivre pour se faire sa propre opinion.
Jeanne Hamon et Lauryn Laguerre