Rencontre avec Michael Walbrecht, vice-président de Warner Bros. Entertainment

Dream Bold Here : un slogan qui veut tout dire 

The Dark Knight, Prisoners, Les Affranchis, Man of Steel… Toujours plus d’effets spéciaux, toujours plus de budget, on ne compte plus les succès du studio Warner Bros. ! Fondé en 1923 par quatre des frères Warner, des immigrés juifs polonais, il est aujourd’hui le troisième plus vieux studio cinématographique encore existant, après la Paramount Pictures et l’Universal Studios. En 1927, la Warner connaît son premier grand succès avec Le Chanteur de jazz, considéré comme le tout premier film parlant. Deux ans plus tard, le studio réitère l’exploit en produisant cette fois-ci le tout premier long-métrage entièrement parlant et en couleur, La Revue en folie. Une soif d’innovation qui portera Warner Bros. à intégrer les Big Five, les cinq plus gros studios de production américains. Dernière réussite en date : Barbie, leur plus gros succès jusqu’à maintenant avec plus d’un milliard de dollars au box-office !

Le premier jour de notre voyage, nous avons eu la chance de rencontrer le vice-président de cette machine : Michael Walbrecht. Dans une ambiance assez corporate et très sérieuse, il nous a accueilli dans ses bureaux à Burbank, en Californie. Nous avons pu discuter de plusieurs sujets : son parcours chez Warner, les succès du studio, leur programme inclusif…

Sa carrière chez Warner

Michael Walbrecht est un habitué des studios, puisqu’il y travaille depuis plus de 30 ans ! Depuis les années 1990, il a été témoin de beaucoup de changements dans le paysage audiovisuel, à commencer par les lieux de tournage de ses films. Si dans les années 1990 jusqu’au début des années 2000 tout se tournait majoritairement entre New York, le Royaume-Uni et le Canada, les films sont désormais tournés dans plus de 50 pays.

Le vice-président prend notamment l’exemple de Dune 2 tourné aux Émirats Arabes Unis, en Italie, en Hongrie et en Jordanie. Dernièrement ils ont tourné au Japon, au Mexique, en Australie et en Espagne. Les coûts des tournages diffèrent selon les pays où un film va être tourné, alors, Warner Bros. possède une branche, dans l’entreprise, avec des employés qui s’occupent des multiples contrats et accords avec les différents gouvernements des pays hôtes.

S’adapter aux changements d’habitudes 

Depuis plusieurs années, les jeunes regardent de moins en moins la télévision. Ce qui a été un problème pour le studio, qui a une branche de programmes télévisées ! Pour remédier à ce problème, le studio crée MAX, une plateforme de streaming développée par Warner Bros. Discovery. Il y a 20 ans, la plateforme sortait 20 à 30 séries dans l’année. Rien à voir avec la période s’étalant de 2016 à 2019, durant laquelle près de 70 séries étaient produites par an !

La Warner se veut inclusive

Le numéro 2 de Warner Bros. Entertainment a tenu à faire la promotion des différents programmes qu’a pu mettre en place le studio pour faire émerger ou progresser les talents issus de la diversité dans l’univers du cinéma, que ce soit pour ce qu’ils appellent les above-the-line-jobs : scénaristes, producteurs, réalisateurs, etc. ou les below-the-line-jobs : chefs décorateurs, maquilleurs, coiffeurs, etc. Le but est de les former à travers des masterclasses et des conférences et qu’ils puissent par la suite se créer un réseau et intégrer l’industrie du cinéma ou de la télévision.

Ces programmes et leurs informations sont disponibles sur le site internet du studio. Warner Bros. Discovery Access permet notamment à de jeunes réalisateurs sous-représentés de bénéficier d’un mentorat, puis d’une opportunité de travail comme la direction d’un épisode de série. Pour citer un autre exemple, le programme WBD Access x Canadian Academy Writers Program (en collaboration avec l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision) sélectionne dix personnes ayant déjà une expérience dans l’écriture, et qui est issue d’une minorité ethnique, qui a un handicap ou encore qui fait partie de la communauté LBTQIA+. Le but : enrichir leurs connaissances de l’industrie de la télévision et les aider à avancer dans leurs propres projets !

Lisa Sada, Marylène Babimba, Adeela Shaikh et Seynie Ndiaye

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