Nicolas Piccato : un pont entre deux pays

La France et tout particulièrement Paris fascine. Pays de la gastronomie, de la mode, du vin… elle ne laisse personne indifférent. Pour mieux faire rayonner cette culture à l’international, elle s’appuie sur un réseau d’écoles francophones implantées dans de nombreux pays, mais aussi sur ses consulats, qui défendent les valeurs françaises : éducation, patrimoine, et modèles culturels, notamment à travers le travail des attachés audiovisuels.
Cette année, dans le cadre de la saison croisée France-Brésil — avec une première phase “Brésil en France” d’avril à septembre, et une seconde “France au Brésil” d’août à septembre —la culture audiovisuelle occupe une place de choix, avec 30 événements majeurs programmés.
C’est dans ce contexte que Nicolas Piccato intervient en tant qu’attaché audiovisuel au Brésil. Ce métier, apparu dans les années 1980 pour accompagner la diffusion du cinéma français, a depuis évolué : il s’agit aujourd’hui d’un poste stratégique, mêlant coopération culturelle, soutien à la production, et mise en valeur du modèle éducatif et patrimonial français à l’étranger.

Rien ne le prédestinait à faire ce métier, mais pourtant cet homme est devenu attaché audiovisuel. Du Mexique à la Corée, jusqu’au Canada puis au Brésil, Nicolas a su se démarquer dans le monde en évolution du cinéma.
Un exemple marquant de cette évolution est Mickey 17, le dernier film de Bong Joon-ho, le réalisateur de Parasite. Bien que Nicolas n’y soit pas directement associé, ce projet incarne parfaitement l’élan des coproductions internationales et le désir croissant de bâtir des ponts entre les pays.
Autre exemple fort : Ainda Estou Aqui (Je suis toujours là), de Walter Salles, une coproduction franco-brésilienne saluée à l’échelle nationale et internationale. Un film puissant, né malgré un contexte difficile avec un ministère de la Culture fragilisé et des budgets restreints. Mais porté par une volonté intacte de faire vivre le cinéma et de renforcer les liens avec la France.
Le rôle d’un attaché audiovisuel est justement là : promouvoir le cinéma français, que ce soit en salles, en festivals, sur les plateformes, mais aussi soutenir les professionnels, accompagner la formation, favoriser les coproductions. Ce travail se fait aussi avec les Alliances Françaises, à travers des rencontres, des résidences, des formations, et même des projets autour du documentaire ou du jeu vidéo, très populaires au Brésil.
Le pays est d’ailleurs le premier consommateur de vidéos en ligne au monde. Nicolas et son équipe œuvrent donc pour que le cinéma français trouve toute sa place sur les plateformes locales.
Ce que les Brésiliens aiment dans le cinéma français ? Son élégance, son style. Parler français est encore ici perçu comme un signe de distinction. Rio de Janeiro, notamment, reste profondément marquée par l’influence culturelle française.
Une nouvelle aventure débute donc pour Nicolas Piccato, au cœur du rayonnement culturel de la France au Brésil. Les défis sont nombreux, mais de nouvelles coproductions franco-brésiliennes verront peut-être prochainement le jour.