Rencontre avec Philippe Maigret, directeur général d’ITV Studios
En ce 1er avril, nous étions invités, sous le beau soleil de Los Angeles, dans les bureaux d’ITV Studios, maison de production audiovisuelle. C’est son directeur général, Philippe Maigret, qui nous a accueilli.
Passé par des grandes entreprises comme Disney ou Endemol, Philippe Maigret a atterri à Los Angeles il y a plus de 30 ans, et a su en tant que français s’implanter totalement dans la ville phare de la Californie.
ITV Studios s’est fait une place aux États-Unis
Implantée dans le monde entier, ITV Studios a su trouver sa place parmi les géants de l’audiovisuel aux États-Unis. Cotée en bourse, 50% de son chiffre d’affaires correspond au streaming tandis que l’autre moitié concerne le développement et la production de programmes de télévision. Parmi tous les pays dans lesquels le studio est implanté, c’est surtout en Angleterre qu’ITV Studios rencontre du succès.
Au cours de la rencontre, Philippe Maigret a surtout mis en avant la fiction, et la place centrale qu’elle occupe pour son entreprise.
La difficulté de produire aux États-Unis
Créer une série, c’est prendre le risque de ne jamais la voir être diffusée. Lors de sa fabrication, le pilote est la partie la plus importante : quelle intrigue ? Quels personnages ? Quelle fin ? En moyenne, on estime que c’est au bout de 7 minutes de visionnage du pilote qu’un spectateur juge s’il regardera la suite. Il faut donc tout donner dès le départ ! Car même si des millions d’euros ont été investi dans ce premier épisode, ce qui compte c’est de trouver des producteurs qui seront intéressés.
Le place de Philippe Maigret dans le processus créatif de films et séries
En tant que PDG, nous nous sommes interrogés sur le rôle qu’occupe Philippe Maigret dans la fabrication d’une œuvre et il a insisté sur une chose : c’est au showrunner de diriger l’ensemble d’un programme. Aux États-Unis, ce métier est essentiel car c’est celui qui permet à une série ou un film de pouvoir se faire : choix de l’intrigue, du casting, des décors…
Lisa Sada, Jean Bourras et Joseph Briat