Great Walls of Rio : Leo Caobelli 

Le peuple brésilien est reconnu pour ses couleurs vives et tropicales, et les habitants s’habillent souvent de la tête aux pieds en couleurs éclatantes. Cependant, une autre population brésilienne vient à l’esprit, une population beaucoup plus défavorisée et mise à l’écart, non seulement par les Brésiliens eux-mêmes, mais encore plus de l’image internationale : celle qui habite dans les favelas. 

Une réalité malheureuse où la violence, la pollution et l’abus font partie du quotidien. Dans cette image, on voit à quel point le gouvernement brésilien cherche à couper cette population du reste du pays. Un homme est assis sur un mur, un mur surnommé « The Great Wall of Brazil », créé pour isoler les favelas des ressources naturelles provenant de la forêt et empêcher leurs habitants de continuer à construire des maisons. Une manière de les enfermer dans une vie précaire et inconfortable. 

Les habitants des favelas sont un peuple qui lutte chaque jour pour survivre, malgré l’oppression et l’oubli. Ils développent pourtant une culture forte, marquée par la musique, l’art et la solidarité. Leur existence est souvent stigmatisée, réduite à des clichés de criminalité et de pauvreté, alors qu’ils sont aussi le reflet de la résilience et de la créativité brésilienne. 

Cette séparation physique par un mur illustre ainsi une fracture sociale profonde, où les inégalités sont renforcées par des politiques qui visent à rendre ces populations invisibles plutôt qu’à leur offrir des solutions viables. 

Alors, cette photo particulière, qui fait partie des archives du Wall Street Journal, date de 2009 et a été prise dans la favela de Dona Marta. Il existe d’autres photos publiées montrant des ouvriers travaillant sur le mur, tous vêtus du même polo bleu. Nous pouvons donc supposer que

cet homme est là pour illustrer un parallèle entre les favelas et la statue du Christ Rédempteur, symbole emblématique de Rio. 

Ce paradoxe soulève deux questions essentielles : 

1. Les habitants des favelas ne sont-ils pas les Brésiliens les plus authentiques, ceux qui n’ont pas été influencés par les changements internationaux, les médias et les réseaux sociaux ? Un peuple qui, bien que totalement mis à l’écart, est resté intact face aux influences extérieures ? 

2. Puisque cet homme établit un lien entre la statue du Christ et les favelas, veut-il suggérer que Jésus aurait accepté, voire protégé ce peuple vulnérable et oublié ? 

Dans un pays où la population est majoritairement catholique, comment peut-on justifier que ces personnes soient complètement mises à l’écart du reste de la société ? Et dans de telles situations, n’est-ce pas précisément la bienveillance et la compassion qui devraient être encouragées ? 

Ce sont ces types de paradoxes que l’on retrouve dans la culture brésilienne, et nous avons hâte d’explorer cette population pauvre qui au contrainte des autres pays observe les riches dans les montagnes autour du Rio.

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